Le volcan Kawah Ijen et ses porteurs de souffre
Nous voilà arrivés sans encombre sur l’île de Java. L’ambiance y est très différente de Bali, avec ses mosquées, ses minarets, ses femmes voilées. Plus de bière non plus! Comme à Bali, les javanais sont adorables et la nature est luxuriante.
Depuis le ferry faisant le passage entre les deux îles, on peut déjà apercevoir les volcans de Java.

Demain on attaque l’un d’entre eux: le Kawah Ijen (2400 mètres).
Après un lever très matinal à 1h30, nous nous lançons dans l’ascension du volcan. On a de la chance, le ciel est dégagé et la lune nous éclaire dans notre ascension.

Nous arrivons vers 4h30 au sommet du cratère que nous ne pouvons pour le moment pas distinguer vu l’obscurité. On sent par contre l’odeur de souffre et on voit quelques flammes bleues dues à la combustion du souffre. A nouveau, la chance est avec nous car le vent souffle du bon côté et nous éloigne des fumées. L’air est totalement respirable et l’usage des masques à gaz plus folklorique que nécessaire.

Nous croisons beaucoup de mineurs et nous nous étonnons qu’ils ne portent pas de masques. Eux descendent dans le cratère quatre fois par jours pour collecter du souffre quasi à l’état pur.

Notre guide Yono, ancien mineur, nous explique que ces derniers travaillent pour un salaire de misère dans des conditions ultra précaires et dangereuses pour leur santé, dues aux émanations de souffre. Leur espérance de vie est estimée à 40 ans.
En attendant le lever du soleil, on joue le jeux de Yono et faisons 1001 pauses photo. La lumière et le décor sont magnifiques.

Vers 5h20, la magie s’opère. Le soleil se lève et révèle petit à petit un paysage grandiose éclairant …
… d’un côté la plaine.

… de l’autre le lac bleu acide, unique. Il est considéré comme le lac le plus acide au monde, capable de dissoudre même de la roche.
Nous touchons les blocs de souffre et tentons comme les mineurs de porter les 100 kg de souffre sur le dos.
Doucement, nous entamons la descente. Au dessus des nuages, le paysage est à couper le souffle.

Nous sommes le weekend et beaucoup d’Indonésiens font l’ascension. Comme partout à Java, nos petites têtes blondes ont beaucoup de succès.

Nous revenons vers 9h à notre hôtel, fatigués et fourbus de notre marche très matinale, mais heureux! Après une bonne sieste, Polo et Théo se lancent dans la découverte des environs de l’hôtel tandis que les autres se reposent.

Demain, nous repartons vers d’autres volcans très différents: les monts Bromo et Semeru.




